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L’ascenseur spatial devrait voir le jour d’ici 30 ans

Concept d'ascenseur spatial de la NASA. Crédits : NASA/Pat Rawlings/Wikimedia

De nombreux concepts d’ascenseur spatial sont déjà en route, mais à l’heure actuelle, ils n’en sont qu’au stade théorique. Sont-ce des travaux qui pourraient aboutir sur une réalité bien palpable ? Un ingénieur en aérospatial livre son ressenti à ce sujet. Selon lui, relier le plancher des vaches à des niveaux orbitaux terrestres par le biais d’une structure ascensionnelle est une idée qui pourrait bien voir le jour d’ici une trentaine d’années.

Amoindrir les coûts des missions spatiales

L’ascenseur spatial aura pour but de transporter des astronautes et des marchandises entre la surface de la Terre et les engins situés en orbite basse. Et ce concept fait réfléchir bon nombre de chercheurs et d’ingénieurs. Une firme canadienne a déclaré en 2015 se sentir déjà prête à se lancer dans la construction d’un ascenseur spatial d’une hauteur de 20 kilomètres, servant ainsi de rampe de lancement pour fusées. Et en 2018, des scientifiques japonais se disaient parés à tester un mini-ascenseur spatial permettant de joindre deux satellites stationnés dans l’espace.

Crédits : metamorworks/iStock

L’ancien ingénieur en aérospatial Stephen Cohen, aujourd’hui enseignant de physique à l’Université de Montréal (Québec), s’est exprimé sur le sujet dans le magazine Scientific American. D’après son expérience, l’ascenseur spatial deviendra bien réel d’ici 2050. Cette structure permettra de diminuer drastiquement le budget titanesque qu’incombent les missions spatiales. En effet, les navettes n’auront plus besoin de décoller depuis le sol pour envoyer experts et satellites en orbite. Car n’oublions pas que pour se libérer de la gravité terrestre, les engins doivent transporter et expulser une quantité de carburant estimée à environ 100 000 litres par véhicule. C’est 90 % du poids total d’une fusée lors de son installation sur le pas de tir.

Un matériau qui reste encore à découvrir

Si l’ascenseur spatial venait à naître, il nous faudrait revoir la signification du terme « mission spatiale ». Les experts envoyés en apesanteur feraient plutôt l’objet d’un « transit spatial ».

Crédits : 3DSculptor/iStock

Grâce à ce « monte-charge spatial », les acheminements seraient bien moins affectés par les conditions météorologiques, dont les lancements demeurent aujourd’hui tributaires.

Seulement, les concepts d’ascenseur spatial requièrent de nouvelles technologies que nous n’avons pas encore inventées, ne serait-ce qu’au niveau du câble reliant notre sol à l’espace. Pour ce faire, il faudrait un matériau 50 fois plus résistant que l’acier, qui reste à découvrir.

Autres contraintes à prendre en compte : le mouvement de rotation de la Terre et les effets de marées des astres environnants. En effet, la rotation planétaire engendre tout un tas de complications, tout comme l’influence gravitationnelle de la Lune, du Soleil et des planètes qui nous entourent et qui tendent à générer des forces perturbatrices sur une armature d’une ampleur verticale sans précédent. La complexité des calculs est telle que ces derniers doivent considérer la relativité générale pour concevoir une architecture viable.

Mais Stephen Cohen pense qu’il serait tout de même possible de maintenir en place des câbles tendus à l’aide de jeux de forces gravitationnelle et centrifuge. Qui plus est, l’expert estime que dans un avenir proche, les chercheurs trouveront l’élément qui participera à leur élaboration et les fera suffisamment résister aux contraintes extrêmes qu’aucun autre édifice érigé par l’Homme n’a connues jusque là.

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