Face à l’augmentation constante du nombre d’êtres humains sur la planète, la question de l’alimentation paraît de plus en plus cruciale pour les années à venir. Afin de faire face à cette situation, des entreprises ont déjà commencé à travailler sur des aliments recréés en laboratoire qui permettraient de nourrir plus de monde. En attendant, des initiatives comme l’agriculture urbaine permettent de contribuer à la production alimentaire, tout en favorisant des villes plus vertes. Mais en quoi cela consiste-t-il exactement ?

Un vrai potager en ville
Pour commencer, il est vrai que toute la production alimentaire ne peut évidemment pas être issue de ce type de culture, surtout si l’on souhaite nourrir le plus grand nombre de personnes possible. Pour cela, il est évident que l’agriculture traditionnelle reste essentielle. Il est vrai que ces dernières années, les progrès techniques ont été considérables et permettent des performances toujours améliorées des engins motorisés et des pièces agricoles. Et la modernisation ne cesse de progresser. Aujourd’hui en France, le rendement parle pour lui-même : un agriculteur permet de nourrir 60 personnes, au lieu de 15 dans les années 1960 !
L’agriculture urbaine n’a donc pas vocation à remplacer la précédente. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une nouvelle manière de participer à la production agricole, mais en ville ou dans des milieux urbains. Dans l’espace public, les jardins d’immeuble ou sur les toits, tous les espaces sont propices au développement de ce type de cultures. Par ailleurs, nul besoin de disposer de grandes surfaces cultivables, puisque selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, une superficie d’un mètre carré peut suffire à produire pas moins de 20 kg de denrées alimentaires en une seule année ! Il est ainsi possible de cultiver des plantes aromatiques aussi bien que des fruits, des légumes ou même des champignons et des arbres fruitiers.

Avantages et inconvénients de ce type d’agriculture
En plus de revaloriser l’image des villes et de créer un lien avec la nature dans ce type d’environnement, l’agriculture urbaine à l’avantage de proposer des produits frais et variés qui ne subissent pas les dégâts parfois observés durant leur transport. Sur ce sujet, nous pouvons aussi noter que les prix de ces denrées sont plus attractifs, dans la mesure où il y a moins de frais de transport. D’autre part, les fermes urbaines peuvent également accueillir des animaux comme des poules ou des lapins. Dans les pays en voie de développement, elles permettent aussi de créer des emplois et de proposer une alternative écologique qui rejette moins de CO2.
Toutefois, ce type de culture n’est pas sans présenter quelques inconvénients. En effet, il y a une certaine limite à ce qu’il est possible de cultiver dans les fermes urbaines. Mieux vaut privilégier les fruits et légumes qui peuvent être récoltés dans une durée de 60 jours, au risque de devoir attendre avant de pouvoir déguster sa production ! D’autre part – et particulièrement dans les pays en voie de développement -, les risques sanitaires liés à l’utilisation d’eau ou de terre contaminées sont à surveiller. Les Nations Unies conseillent également de rester vigilant quant à l’utilisation d’engrais ou de pesticides.
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