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Pollution lumineuse : des effets néfastes sur l’Homme ET sur les animaux

Crédits : Everlock/iStock

L’éclairage artificiel nous ferait perdre une heure de sommeil par nuit. C’est ce que suggère une étude américaine. Mais nous ne sommes pas la seule espèce sur laquelle ce type de pollution a un impact. En effet, des biologistes britanniques avancent que les lumières créées par l’Homme affectent aussi les écosystèmes marins. Certaines espèces marines seraient donc menacées par la pollution lumineuse.

La lumière artificielle réduirait notre temps de sommeil

L’apparition de la lumière artificielle a bouleversé nos nuits : en effet, elle nous tient davantage éveillés, ce qui réduit notre temps de sommeil. Une équipe de biologistes, de neuroscientifiques et d’anthropologues, provenant de plusieurs universités d’Argentine et des États-Unis, s’est intéressée aux habitudes de sommeil de deux communautés d’indigènes, de l’ethnie Toba, dans la région du Chaco, au nord de l’Argentine.

Les deux se situent à 50 kilomètres l’une de l’autre et présentent beaucoup de similarités, à une exception : l’une d’elles a accès à l’électricité. Pendant une semaine en été et une semaine en hiver, les habitants des deux villages étaient équipés de bracelets-traceurs d’activité pour enregistrer l’exposition à la lumière et l’activité toutes les minutes. Ils tenaient également un journal dans lequel ils indiquaient chaque jour l’heure de coucher, l’heure de réveil et éventuellement les siestes.

Crédits : tifonimages/iStock

Les membres de la communauté qui dispose de l’électricité dorment 43 minutes en moins l’été et 56 minutes en moins l’hiver, par rapport à ceux de la communauté qui s’éclaire à la lumière naturelle. En effet, ceux qui ont la lumière artificielle se couchent plus tard, mais se réveillent à la même heure que les autres.

L’éclairage artificiel a donc bien bouleversé notre sommeil, mais sans influencer les différences de besoin selon les saisons : en effet, en hiver, nous dormons plus longtemps qu’en été, ce qui est dû à l’heure de réveil.

La pollution lumineuse affecterait également la faune marine

Une autre étude, publiée dans Biology Letters, se base sur une expérience réalisée sur des larves de vers marins, de petits crustacés et de coraux. Ces populations d’espèces marines vivent dans le détroit de Menai, où la pollution lumineuse est faible.

Les chercheurs, dont Thomas Davies, un biologiste de l’université Exeter, au Royaume-Uni, ont exposé un groupe de larves à des LED et un autre à la lumière du soleil. Au bout de 12 semaines, les scientifiques ont constaté que le groupe exposé à la lumière LED s’était beaucoup moins développé que celui exposé à la lumière naturelle.

Crédits : LFPuntel/iStock

L’éclairage artificiel sur les côtes, les bateaux ou les infrastructures off-shore pourrait bien être à l’origine d’un déséquilibre de certaines populations marines. L’idéal étant de ne plus exposer les espèces marines à la lumière artificielle, une autre alternative pourrait être efficace et écologique par la suite : créer des lumières moins néfastes et adaptées pour préserver les écosystèmes marins. Les recherches se poursuivent afin de déterminer les causes de cette nocivité.

Aujourd’hui, l’humanité se rend bien compte qu’il faut faire machine arrière, en adoptant à nouveau un mode de vie écoresponsable pour sauvegarder les précieuses richesses que seule notre planète abrite. C’est pourquoi certaines sociétés font de plus en plus appel à l’écopastoralisme. De plus, les terriens tentent de trouver d’innombrables alternatives au plastique, cette matière hautement mortifère impactant la biosphère entière.

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