Des traces de la huitième Merveille du monde auraient été localisées en Nouvelle-Zélande selon une étude publiée dans le Journal de la Royal Society of New Zealand. Les terrasses roses et blanches du lac Rotomahana, situées sur l’île du Nord, avaient été enterrées il y a plus de 130 ans par une éruption volcanique.
La huitième merveille du monde ensevelie sous les cendres
Il y a 200 ans le monde se pressait pour admirer les piscines naturelles et les cascades qui tombaient dans l’eau du lac. Considérées comme la huitième Merveille du monde, ces terrasses auraient ensuite été détruites par l’éruption du mont Tarawera en 1886. Malheureusement à l’époque, aucune mesure de leur emplacement n’avait été prise par les autorités. Aucun récit de leur latitude ou de leur longitude n’avait en effet été rapporté. Alors que beaucoup les pensaient perdues à jamais, deux chercheurs affirment avoir localisé les terrasses encore préservées. Elles se trouveraient en effet à dix ou quinze mètres de la surface, en lisière du lac, sous des couches de cendre et de boue.
Faire resurgir ces terrasses d’outre-tombe, une possibilité envisageable ?
Pour en arriver à cette conclusion, les deux hommes se sont notamment basés sur le journal du géologue Ferdinand von Hochstetter, qui constitue le seul document évoquant avec précision la localisation des terrasses. Des recherches archéologiques plus poussées seront néanmoins nécessaires pour confirmer cette hypothèse fondée sur l’étude des carnets de terrain du géologue. Rex Bunn, l’un des deux chercheurs, estime quant à lui qu’il est possible de les mettre au jour, puis de les restaurer afin de leur redonner le lustre d’antan. En termes touristiques, faire vivre à nouveau la huitième merveille du monde engendrerait des retombées économiques vraiment conséquentes pour le pays.
Un paysage coloré unique en son genre
Les terrasses roses et blanches de Nouvelle-Zélande étaient considérées à l’époque comme le plus grand dépôt de silice de la planète. Dans un processus similaire à celui qui a créé et agrandit encore aujourd’hui les terrasses de Pamukkale en Turquie, des sources géothermales avaient créé deux très larges zones de succession de terrasses constituant un paysage de cascade de pierre sur la pente d’une colline. Pendant les beaux jours, il y avait alors une « terrasse blanche » qui se tenait à l’extrémité nord-est du lac Rotomahana dans le nord de la Nouvelle-Zélande et la « terrasse rose » était assise sur un autre rivage à proximité. Certains chercheurs pensent que la teinte rose était probablement due à la présence de colonies étendues d’une bactérie pigmentée telle que Thermus ruber qui fréquentent actuellement la célèbre piscine Morning Glory technicolor à Yellowstone.