Bien sûr, nous n’allons pas vous annoncer que l’océan va passer de sa couleur actuelle à un magnifique rose fluo. Mais tout de même, ce changement est annoncé par une étude menée par le Massachusetts Institute of Technology (MIT). De plus, cette étonnante prévision cache en réalité l’une des nombreuses conséquences du réchauffement climatique, en plus de la menace du plastique répandu à travers tous les eaux du globe.
Avez-vous déjà entendu parler du phytoplancton ?
Le phytoplancton est un végétal vivant en suspension dans l’eau. La plupart des espèces connues (environ 20 000) sont trop petites pour être visibles à l’œil nu, mais vous avez sûrement déjà pu en apercevoir quand plusieurs individus se regroupent (on parle de centaines de millions d’individus ou plus). En effet, ils forment de magnifiques taches de couleurs vertes qui dénotent sur le bleu de l’océan.
Cependant, les rôles qu’assument ces petits végétaux sont primordiaux. En effet, l’Observatoire national de la mer et du littoral (anciennement observatoire du littoral) précise par exemple qu’en 2014, les phytoplanctons produisaient environ la moitié de l’air que nous respirions. De plus, le phytoplancton est la base de toutes les chaînes alimentaires océaniques, et par extension de celles des oiseaux marins.
Quel est le rapport entre le phytoplancton et la couleur de l’océan ?
Cette plante vit à la surface des océans, car comme beaucoup de végétaux elle se nourrit grâce à la photosynthèse. Dans le phytoplancton, on retrouve des éléments comme la chlorophylle, qui nous apparaissent verts. C’est pour cela que des tâches vertes aussi nettes apparaissent à la surface de l’eau. À l’inverse, une eau très pauvre en organisme va être bleue, car la seule couleur réfléchie est le bleu.
Pour mesurer cette couleur, les chercheurs du MIT ont utilisé des données satellites qui sont collectées depuis des années. En passant le globe à travers des filtres de bleu, de jaune et de vert, ils ont pu obtenir la répartition actuelle de l’ensemble de la population de phytoplanctons de la planète.
Les observations des données démontrent rapidement qu’actuellement, le phytoplancton est principalement présent entre et autour des deux tropiques. Ensuite, les scientifiques ont mis au point un algorithme capable de prévoir les migrations des espèces en fonction du réchauffement climatique.
Dans leur modèle, les scientifiques ont implanté une augmentation de 3 °C des températures. Pour rappel, ce scénario est tout à fait possible ! À horizon 2100, il est apparu que les zones tropicales vont perdre en teinte verte, pour la simple raison que la vie va migrer vers les pôles, ou tout simplement disparaître. L’océan sera donc plus bleu. À l’inverse, des régions océaniques du globe actuellement bleues vont avoir tendance à devenir plus vertes avec l’arrivée de nouvelles espèces.
En conclusion, les scientifiques pensent ainsi que la couleur des océans sera un indicateur pour suivre l’évolution du réchauffement climatique, mais aussi avoir une idée des conséquences à court terme.